Sebastian Korda, une affaire de famille
Par Théo Icard
Fils de Petr Korda et Regina Kordová, anciens joueur et joueuse de très haut niveau, Sebastian Korda dispose depuis tout petit d’une relation privilégiée avec la balle jaune. Sur les traces de ses parents, le cadet de la famille avance avec précocité. Désormais pleinement installé dans le top 50 à seulement 21 ans, l’Américain enchaîne les grosses prestations et progresse à une vitesse folle. Dans l’ombre des jeunes prodiges – Carlos Alcaraz, Jannik Sinner ou encore Félix Auger-Aliassime – Sebastian Korda fait son chemin silence et pourrait bien être une des futures stars du tennis mondial. Retour sur la Korda Family et l’éclosion du petit dernier, Sebastian.
« Tel père, tel fils ! ». Une expression caractérisant bien la famille Korda. Même si, oui, c’est vrai, nous aurions aussi pu dire « telle mère, tel fils ! ». Sebastian Korda est aujourd’hui tennisman professionnel. Comme l’ont été son père et sa mère vingt ans plus tôt. A 54 ans, Petr Korda est toujours une légende du tennis tchèque. Ancien numéro 2 mondial et vainqueur de l’Open d’Australie 1998, il s’occupe désormais pleinement de la carrière de son fils. Regina, quant à elle, est aussi une ancienne joueuse professionnelle. Un peu plus en retrait dans les médias, elle a elle aussi joué un rôle majeur dans l’éclosion de son fils.
Aussi fou que cela puisse paraître, le tennis n’a pas toujours été une évidence pour le natif de Bradenton. Sans doute influencé par ses origines tchèques, à 5-6 ans, Sebastian décide de s’inscrire au hockey sur glace. Patins aux pieds, le jeune garçon impressionne malgré son jeune âge. Son équipe s’impose d’ailleurs rapidement comme une des meilleurs équipes jeunes de Floride. C’est à cette époque-là que l’Américain développe ses premières aptitudes physiques et forge son mental de winner. L’actuel 43ème mondial garde encore aujourd’hui de très bons souvenirs de cette époque où il a pu pleinement s’épanouir. Selon lui, avoir pu pratiquer d’autres sports que le tennis durant sa jeunesse est un véritable atout par rapport aux autres joueurs du circuit. « Mes parents sont incroyablement compréhensifs et ils nous ont en quelque sorte construits dès notre enfance, en nous laissant pratiquer beaucoup de sports différents et en nous permettant d’apprendre beaucoup de choses différentes et d’acquérir des compétences différentes, a-t-il expliqué pour Tennis Majors. J’ai grandi en jouant au hockey, au tennis et au golf. Et je faisais aussi du karaté, donc j’étais un enfant très actif. Et cela m’a aidé à devenir le joueur de tennis que je suis aujourd’hui. Même avec mes sœurs, qui pratiquaient toutes des sports différents. Et c’était probablement l’une des choses les plus importantes pour nous. »
Petr Korda – Regina Kordová, la paire gagnante
En 2011, Petr Korda est entraîneur de Radek Štěpánek, une autre gloire du tennis tchèque. Fin août, les deux hommes se rendent alors à New York pour disputer le mythique tournoi de l’US Open. Pour l’occasion, Petr décide d’emmener avec lui son fils, afin de lui faire découvrir l’atmosphère d’un tournoi du Grand Chelem. Le jeune garçon, alors âgé de onze ans, prend un énorme plaisir à suivre les aventures de Štěpánek et son père. Une expérience unique pour le jeune homme qui développe pendant ces jours-là, une véritable passion pour le tennis et… Radek Štěpánek. « J’adore Radek Štěpánek, c’était mon modèle quand mon père le coachait. J’avais onze ans », a-t-il confié en conférence de presse début 2018.
Tout au long de la quinzaine, le jeune enfant est bluffé par l’ambiance des courts. L’atmosphère se dégageant du Arthur-Ashe marque le garçon à jamais. A tel point qu’à la fin du tournoi, il n’a plus qu’une idée en tête : jouer un jour l’US Open. De retour chez lui, Sebastian annonce à sa mère qu’il souhaite s’inscrire au tennis. Sa mère, ravie par la nouvelle, l’inscrit aussitôt. Il ne le sait pas encore, mais Sebastian vient de prendre une décision qui va bouleverser sa vie. A onze ans, il arrête le hockey sur glace et sa carrière de tennisman peut désormais débuter.
Aujourd’hui, personne ne peut nier l’importance de Petr Korda dans la destinée de son fils. Sans forcément avoir poussé son enfant à faire du tennis, de par son parcours et son métier d’entraîneur, il a indéniablement agi sur le choix de vie de Sebastian. C’est lui qui lui a fait découvrir les coulisses de ce sport, notamment lors de cet US Open 2011. Encore maintenant, Petr dispose d’une forte influence sur son fils. Pour Sebastian, Petr est plus qu’un père, c’est un modèle. C’est aussi par la même occasion son entraîneur, son « arme secrète » comme il aime le dire. Le jeune homme peut compter sur les conseils avisés de son papa et sur son expérience du haut niveau, un avantage que n’ont pas forcément les adversaires de l’Américain. Travaillant ensemble depuis quasiment les débuts de Korda junior, père et fils bossent d’arrache-pied pour atteindre le sommet et rien d’autres ! « Il est présent sur le circuit depuis très longtemps. Il est arrivé au sommet, a gagné un Grand Chelem et a entraîné quelqu’un qui a atteint le Top 10, alors il sait quoi faire, a-t-il détaillé dans des propos relayés par le site de l’ATP fin 2021. Les décisions difficiles qu’il prend semblent parfois faciles, alors je suis très reconnaissant de l’avoir à mes côtés ». Et naturellement, le travail commence déjà à payer puisque Sebastian gravit les échelons à une vitesse folle. A 21 ans, il est déjà en avance sur les temps de passage.
Si Petr Korda a eu une forte influence dans la réussite au haut niveau de son fils, Regina Kordová, un peu moins célèbre, a eu une place toute aussi capitale, si ce n’est plus. Depuis que l’Américain a commencé le tennis à l’âge de 11 ans, sa mère l’a toujours soutenu et cru en lui. C’est elle qui s’est chargée notamment de son éducation. Pendant que Petr faisait le caddie auprès de Jessica, une des deux sœurs de Sebastian pour ses débuts en tant que golfeuse professionnelle, c’est Regina qui a gardé Sebastian et Nelly – l’autre sœur, plus grande de deux ans. « La vie, c’était juste ma mère, Nelly et moi, a-t-il décrit pour Tennis Majors. Nous avons donc grandi ensemble et nous jouions tous à des jeux de société et faisions des puzzles. » Le jeune joueur garde encore de superbes souvenirs de ses parties endiablés. C’est durant celles-ci d’ailleurs que Sebastian développe son esprit de compétition. Perdre contre sa grande sœur est alors la pire des choses qu’il puisse arriver au jeune cadet de la famille à cette époque. De son côté, Regina profite de ses moments de loisir pour inculquer à ses deux enfants les valeurs de respect, de modestie et de bonne humeur, chères aux yeux de la famille Korda. Et cela se répercute aujourd’hui sur l’attitude exemplaire qu’a Sebastian aussi bien sur qu’en dehors du terrain. Toujours poli et souriant en interview, le tennisman fait déjà preuve d’une maturité déconcertante pour son jeune âge. Et certains devraient bien s’en inspirer…
L’influence de Regina sur son fils ne s’arrête toutefois pas là. C’est elle aussi qui construit le jeu de son fils lorsqu’il est plus jeune. Mère et fils multiplient les séances d’entraînement ensemble, accentuant les efforts sur la vision de jeu et la gestion des émotions, qui font aujourd’hui des forces du prodige américain. Des journées de partage que le jeune joueur n’a pas oublié. « Je me suis entraîné avec ma mère, a-t-il poursuivi, toujours pour Tennis Majors. Elle a en quelque sorte développé mon jeu jusqu’à ce qu’il devienne ce qu’il est aujourd’hui. Elle a construit ma technique et mes coups en fonction de la façon dont elle voyait mon jeu. Je pense qu’elle a eu une grande influence sur mon tennis, plus que n’importe qui. »
Une ascension fulgurante
Sebastian Korda débute donc le tennis lors de la saison 2010/2011. Il démarre les tournois par la même occasion et se fait rapidement remarquer. Le jeune garçon impressionne par sa hargne et sa technique au-dessus de la moyenne. Quelques années et entraînements plus tard, tantôt avec son père, tantôt avec sa mère, l’Américain commence à se faire connaître sur le circuit jeune après plusieurs performances remarquées. En 2017, le jeune joueur de 17 ans atteint notamment la finale du célèbre tournoi de l’Easter Bowl où il s’inclinera contre son compatriote Alafia Ayeni. La même année, c’est en double que l’adolescent brille avec cinq titres à son actif.
Vingt après après la victoire de son père à l’Open d’Australie, Sebastian Korda frappe son premier grand coup en 2018. Après de très bonnes performances l’année précédente, il confirme les espoirs placés en lui en s’emparant de son premier titre du Grand Chelem junior à Melbourne. Après un peu plus d’une heure de jeu, il vient à bout du Taïwanais Tseng Chun-hsin (7-6, 6-4) en finale. Un titre qui le place ainsi dans le cercle très fermé des vainqueurs de Grand Chelem junior aux côtés de joueurs comme John McEnroe, Roger Federer ou encore plus récemment Alexander Zverev. Désormais, le plus dur reste à faire pour le garçon du haut de son mètre quatre-vingt-seize. Il faut confirmer.
Si Sebastian Korda est déjà bien connu des experts, c’est définitivement en 2020 que le jeune joueur se révèle aux yeux du grand public. En mai, le garçon se déplace à Paris pour y jouer Roland Garros. Sur terre battue, le jeune Américain semble à l’aise. La preuve, il parvient facilement à atteindre le tableau final en s’extirpant d’Aslan Karatsev et Brayden Schnur. Toujours sans victoire sur le circuit ATP, l’Américain hérite de l’expérimenté Andrea Seppi au premier tour. En quatre sets, il parvient à prendre le dessus sur l’Italien (6-2, 4-6, 6-3, 6-3), signant par la même occasion sa première victoire sur le circuit professionnel. Quoi de mieux que de démarrer avec une victoire en Grand Chelem ?
En confiance après cette première victoire, Korda surfe sur sa bonne dynamique et parvient à éliminer le géant John Isner (6-4, 6-4, 2-6, 6-4). Une véritable prouesse pour le jeune homme de vingt ans que d’éliminer un adversaire aussi coriace que « Big John ». Avec ce résultat favorable, il s’affirme sur le devant de la scène et se fait même un prénom sur le circuit. Sebastian Korda n’est alors plus perçu seulement comme « le fils de … ». L’Américain parvient même à se hisser en huitième de finale, ne laissant aucune chance à Pedro Martínez (6-4, 6-3, 6-1) au troisième tour. En huitième, Korda fait face à un adversaire de taille : Rafael Nadal. Sans surprise, le miracle n’a pas lieu et l’Espagnol – idole de jeunesse de l’Américain – met fin au beau parcours du jeune athlète. « L’ogre de l’ocre » ne fait alors qu’une bouchée de la révélation du tournoi, avec une victoire en trois sets (6-1, 6-1, 6-2). A la fin du match, interrogé sur le potentiel de Korda, Rafa ne tarira cependant pas d’éloges sur le crack floridien. «Sebastian a un bon physique, un bon service et des coups fiables depuis la ligne de fond, analysera le Majorquin à l’issue du duel. Je pense que c’est un gars génial et un joueur complet. Sebastian a beaucoup de choses à accomplir dans les années à venir dans notre sport. Depuis que je l’ai vu jouer, j’ai toujours pensé qu’il avait une chance de devenir l’un des meilleurs joueurs du monde. Il a tout ce qu’il faut pour être définitivement au top. Bien sûr, les choses ne sont pas faciles, et il faut continuer à s’améliorer. Mais je suis convaincu que Sebastian sera un grand joueur. »
Fin 2020, Korda confirme sa bonne forme en remportant le challenger d’Eckental, le premier de sa carrière. De quoi le ravir totalement. « Je suis super content. C’était juste une semaine géniale. Ça a été un voyage pour arriver ici. Je suis assez content de la façon dont j’ai joué toute la semaine et c’est super d’obtenir mon premier titre professionnel. »
En 2021, Sebastian Korda continue sa progression fulgurante. Après avoir éliminé une nouvelle fois John Isner, le jeune tennisman atteint la finale du tournoi de Delray Beach. En finale, il est défait par le géant polonais Hurkacz. Quelques semaines plus tard, l’Américain prendra finalement sa revanche en remportant son deuxième challenger, à Quimper. Mais pour le garçon aux cheveux blonds, pas de quoi s’enflammer ! Même dans la victoire, il faut savoir rester humble. « Mon objectif après cette victoire est de continuer à pratiquer un tennis de qualité, à me renforcer physiquement et puis garder le sourire tous les jours, s’exprime-t-il alors, dans des propos relayés par la Fédération française de tennis. C’est un privilège de pouvoir jouer au tennis par les temps qui courent. » Un super état d’esprit qui sera à nouveau récompensé un peu plus tard dans la saison, en mai, lors du tournoi de Parme. Sur la terre battue italienne, le jeune prodigue remporte son premier titre ATP face au local – Marco Cecchinato. Grâce à ce succès, Sebastian fait son entrée dans le top 50 et devient par la même occasion le premier américain titré sur ocre en Europe depuis 2010. « C’est quelque chose dont j’ai rêvé. Je pensais vraiment que j’allais le faire à Delray Beach, et j’avais un peu le cœur brisé », confie-t-il alors devant les journalistes.
Plus récemment, lors du dernier Open d’Australie, le jeune Américain a de nouveau montré toutes ses qualités – mentales et physiques. D’abord en éliminant sèchement le britannique Evans (n°22), puis en sortant Corentin Moutet au terme d’un match épique.
Nicolas Escudé, fan de la première heure
Un beau sourire, des cheveux blonds soyeux et un fair-play irréprochable, ce n’est pas une surprise de dire que Sebastian Korda dispose d’une fan base importante. Notamment, aux États Unis, où le jeune joueur est perçu comme l’avenir du tennis américain aux côtés de Taylor Fritz, Frances Tiafoe, Reilly Opelka, Jenson Brooksby ou encore Brandon Nakashima. En France, le jeune joueur compte également son lot de fans. C’est le cas par exemple du directeur technique national français, Nicolas Escudé, qui ne cesse de dire du plus grand bien du floridien. « J’aime tout chez Korda ! Je me régale chaque fois que je le vois jouer, a révélé l’ancien 17e mondial lors d’une interview accordée à L’Équipe. Ce gamin a tout. J’enlève le mental, parce qu’il est encore jeune, mais, pour le reste, c’est impressionnant. Ça va très vite des deux côtés, il a le service, le slice de revers, le revers à deux mains ultra-solide. Et surtout, il sent super bien le jeu. C’est le propre des tout meilleurs, ils sont les plus forts parce qu’ils sentent le jeu à la perfection. Lui a toutes les armes pour résoudre les problématiques qui vont se présenter à lui. Je crois qu’il se retrouvera un jour en position d’aller chercher un Grand Chelem. »
Andre Agassi, le joker de Las Vegas
Avoir un père ancien joueur de tennis peut parfois aider. En 2020, Petr Korda a eu une idée pour accélérer la progression de son fils – faire appel à l’un de ses anciens adversaires. Un certain Andre Agassi …
Que ce soit avec Novak Djokovic ou Grigor Dimitrov, la légende américaine a prouvé à multiple reprises ses qualités de coach. Petr Korda sait ainsi qu’Agassi pourrait permettre à son fils de franchir un nouveau palier. Il décide donc de le contacter. Après plusieurs échanges téléphoniques entre Sebastian et Andre, « Human Machine » propose au jeune joueur de venir effectuer un stage de préparation chez lui, à Las Vegas. Évidemment, il accepte immédiatement cette proposition. A Vegas, Korda retrouve alors Marcos Giron et Alexander Cozbinov, également conviés au stage. Lors de ces deux semaines, Sebastian se régale. C’est un véritable rêve pour lui de pouvoir échanger des balles avec Andre Agassi et Steffi Graf, monument au 22 titres du Grand Chelem partageant la vie de « Dede » . Une expérience qu’il n’est pas prêt d’oublier. « Mon père a en quelque sorte mis en place cette rencontre, a-t-il révélé en conférence de presse après sa qualification pour les huitièmes de finale de Wimbledon 2021. Il [Agassi] a été génial. Nous avons passé quatorze jours ensemble à Las Vegas. Il m’a accueilli dans sa famille. »
Pendant ce petit séjour, Korda noue une relation de proximité avec l’ancien numéro 1 mondial. Il devient en quelque sorte son protégé. Encore aujourd’hui, les deux hommes se contactent régulièrement et le coach américain épaule le jeune garçon, qui de son côté est à l’écoute de tous les conseils de ses pairs. « Nous sommes en contact presque tous les jours. C’est une personne géniale à avoir à mes côtés et je lui en suis très reconnaissant. » Nul doute que ce stage et l’accompagnement proposé par Andre Agassi a aidé Sebastian Korda à évoluer. Au sortir de ces deux semaines, Sebastian Korda ressort avec une idée claire en tête – prendre du plaisir sur le court, ce que lui a martelé son nouveau mentor. Le reste viendra ensuite avec le temps et l’entraînement.
Sebastian Korda – Rafael Nadal, une affiche de rêve
Sebastian Korda est un 2000. Il a donc eu la chance de pouvoir suivre l’évolution des trois monstres – Rafael Nadal, Roger Federer et Novak Djokovic. Et chacun a sa préférence. Pour l’Américain, le choix est clair, c’est Rafael Nadal. En interview, le jeune tennisman ne s’est jamais caché et a toujours affirmé son grand amour pour le joueur espagnol. « Il est une des raisons qui font que je joue au tennis, a-t-il déclaré en conférence de presse à Roland-Garros en 2020, en amont de son don duel face à son modèle. C’est mon idole absolue. C’est un incroyable compétiteur. Il n’abandonne jamais sur le court. C’est à lui que je dois mon attitude, le fait de ne jamais rien lâcher. Quand je suis sur le court, j’essaie d’être comme lui. » Une passion si immense que Sebastian en est même venu à appeler son chat « Rafa » lorsqu’il était plus jeune.
Ainsi, quand le jeune Américain a eu l’occasion d’affronter l’Espagnol à Roland Garros, c’est comme si le rêve était devenu réalité. Malgré une lourde défaite, Sebastian garde un souvenir unique de ce match face au roi de la terre battue. « J’ai toujours dit, depuis que je suis petit, que mon idole était Rafael Nadal, plus que tout autre joueur, a-t-il raconté à Tennis Majors. Et j’ai toujours dit que mon rêve était de jouer contre lui à Roland sur le court Philippe- Chatrier. C’était un moment incroyable et je ne voulais pas manquer cette occasion unique de lui demander un t-shirt dédicacé de le remercier de m’avoir inspiré, ainsi que tant d’autres enfants du monde entier. J’ai le t-shirt accroché dans ma chambre. C’est un moment que je n’oublierai jamais. J’ai parlé avec Nadal après la rencontre pendant dix, quinze minutes. Et c’est un gars super gentil et d’un grand soutien. Et il m’a dit que j’avais le jeu pour devenir un très grand joueur. Et j’ai beaucoup appris de chaque match que j’ai joué et perdu. »
Nelly et Jessica, les autres stars
Attention, un Korda peut en cacher une autre. Ou deux. Si Sebastian excelle dans le monde du sport, c’est également le cas de ses deux sœurs – Jessica et Nelly. Toutes deux golfeuses professionnelles, les deux sœurs Korda sont des joueuses reconnus sur le circuit américain. Jessica, aujourd’hui âgé de 28 ans, détient cinq victoires à son compteur sur le circuit professionnel, dont l’Open d’Australie 2012. Nelly quant à elle, plus âgée que son frère de deux ans, est une des nouvelles prodiges de la discipline. Comme son frère, avec qui elle a partagé son enfance, et dont elle est très proche, Nelly est, elle aussi, un talent précoce. A 23 ans, la jeune femme a remporté son premier tournoi du Grand Chelem en juin 2021 avec le LGPA Championship, lui permettant ainsi d’obtenir la première du classement mondiale. Le sport est donc bien une affaire de famille chez les Korda !
Des parents et des sœurs au top de leur discipline, Sebastian Korda n’est pas en reste non plus. Le jeune cadet est bien parti pour suivre le même chemin de la victoire que semble emprunter l’ensemble de sa famille. Depuis 2017 et sa finale au tournoi de l’Easter Bowl, le bougre avance vite, très vite. De matchs en matchs, il progresse de façon fulgurante et s’affirme comme un danger sur le circuit. A seulement 21 ans et déjà ancré dans le top 50, le talentueux garçon incarne cette nouvelle génération américaine qui devrait sans doute faire parler d’elle dans les prochaines années. Bref, Korda, c’est le présent, le passé et le futur !