fbpx

Ligne

La marque qui accroche

© Emilie Hautier

Demandez à la première personne venue ce que le tennis évoque pour elle : outre les noms de Nadal et Federer et la couleur ocre de Roland Garros, il y a fort à parier que le mot élégance pointera le bout de son nez. Les lignes blanches, la fluidité des mouvements, le revers à une main et les corps balancés : inutile de se lancer dans la sempiternelle comparaison entre le tennis et le ballet pour comprendre pourquoi l’image persiste. 

D’ailleurs, il n’y a pas de secret : s’il est un sport dont les vêtements ont irrigué la mode, c’est bien le tennis. Les Stan Smith de Stan Smith et les polos Lacoste de René Lacoste ont pour eux l’avantage d’être assez transparents sur leur origine ; avec Ligne, la marque française écoresponsable lancée par Marianne Mortier et Cécile Nin, le lien onomastique reste assez direct. À voir les collections, l’inspiration tennis ne se dément pas. 

Marianne a découvert le tennis en voyant Nadal jouer à Monte Carlo quand elle avait 15 ans. Trop tard pour devenir championne, mais certainement pas pour se mettre à taper. Marianne décide alors qu’elle gravitera autour du sport de haut niveau. Pendant ses études, elle oriente son parcours en ce sens, avec l’idée de relever un défi : concilier sa passion pour le tennis et l’envie d’avoir un impact positif sur la société. 

Nous sommes au tournant de la décennie 2020 et les marques éthiques s’approprient le sportswear. Running écoresponsable, foot écoresponsable, yoga écoresponsable… Et le tennis ? L’idée première de Ligne est née : créer une marque de tennis promouvant ses valeurs tout en redonnant ses lettres de noblesse au style vintage des tenues.

Pour développer cette idée, Marianne s’associe à Cécile. Elles se sont rencontrées dès le premier jour des cours et ne se sont pas quittées depuis. Cécile est issue d’une famille d’entrepreneurs textiles et a navigué toute sa vie entre la fabrique, les tissus et les patrons. Elle aimerait s’investir dans le luxe. Une partenaire idéale en plus d’être une amie. 

En novembre 2019, elles postulent à une formation entrepreneuriale à HEC, y sont reçues et… Vous aurez sans doute tiqué sur le timing : 2020, ce n’est pas simplement le moment où tout le monde a fait des blagues sur les verres de vin au moment de se souhaiter la bonne année, mais aussi celui où une pandémie mondiale a quelque peu paralysé la planète. Un mal pour un bien : grâce à ce léger contretemps, Marianne et Cécile ont tout le temps de peaufiner leur business plan, de lancer leurs études de marché et de bosser leur stratégie auprès d’autres entrepreneurs plus aguerris. De quoi être fin prêtes au lancement officiel de la première collection en septembre 2021.

© Emilie Hautier

Très orientée tennis, cette première collection réinvente le polo, le short, la jupe, le body, la casquette et le bandeau avec des fils fabriqués à partir de bouteilles recyclées dans la région turinoise acheminés jusqu’à Lyon où ils sont teints. Du stylisme aux boutons, tout le reste est français : circuit court, responsabilité sociale. Tout ça, c’est bien joli, mais encore faut-il que ce le soit, joli. 

Ça l’est : chaque pièce de cette première collection, affublée d’un prénom de joueur ou de joueuse, brille plus encore que le palmarès de leurs illustres inspirateurs.rices. Avec son col Mao et ses piqûres élégantes, le polo Lucas ferait passer n’importe quel joueur du dimanche pour un esthète ; la jupe plissée Fiona peut compter sur sa nacre pour faire oublier les fautes directes de celle qui la porte. Tout le reste du catalogue est à l’avenant. 

Mais pour populaire que soit le tennis, Ligne ne s’adresse pas seulement à ses joueurs et à ses joueuses. La marque a bon espoir de parler mode sur et en dehors des terrains en proposant une gamme sportswear élargie capable de séduire tous les amateurs de beauté - pas uniquement ceux du revers de Gasquet. La nouvelle collection de Ligne, qui est désormais disponible en pré-commandes jusqu’au 12 juin, fera ainsi la part belle aux vêtements hybrides et lifestyles : joggings, sweats… L’envie aussi de ne pas s’enfermer dans un seul schéma.

Car si le tennis est au cœur de l’ADN de Ligne, la marque s’intéresse à tous les sportifs et pas uniquement quand ils font du sport. Une stratégie qui se retrouve également dans le choix de ses ambassadeurs. Aujourd’hui, Ligne habille Lucie Wargnier (30ème joueuse française), et se lance aussi avec des sportifs issus d’autres univers pour mieux mettre en valeur ses créations.

Des créations que l’on retrouve en ligne, sur le site de la marque (ligne-sportswear.com) et bientôt dans des clubs, des boutiques spécialisées et des marketplaces spécialisées dans les produits écoresponsables. Et sur tous vos prochains adversaires en tournoi, certainement.