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Le tennis c’est des Game et des Set qui conduisent au Talk.

 

Game, Set & Talk 

Alors qu’il n’était qu’un jeune étudiant de 21 ans, Constantin a ressenti un besoin plus important que d’habitude, celui de discuter de tennis avec des passionnés ! Fan de la petite balle jaune depuis ses 9 ans, il commença par écrire sur quelques brèves pour parler de sa passion, mais Constantin n’était pas satisfait, c’était « trop factuel » et lui, cherchait quelque chose de plus concret. À la question : pourquoi a-t-il lancé sa chaîne Game Set & Talk en février 2016 ? Il répond : « Je voulais laisser mes potes tranquilles et m’aventurer dans la compréhension du tennis ! »

Le premier moment qui a fait pencher Constantin dans l’univers du tennis n’est autre que la finale de Roland-Garros 2004 entre Guillermo Coria et Gaston Gaudio. Ce fan de Rafael Nadal pour lequel il s’est passionné dès ses débuts, concède que tout son univers du tennis ne coïncide pas seulement avec l’Espagnol. « Les derniers matchs qui m’ont marqué sont : la finale de Wimbledon entre Novak Djokovic et Carlos Alcaraz, mais surtout le come-back de mon poulain à l’Open d’Australie contre Daniil Medvedev, en 2022. » Bien content des retombées qu’a connues sa chaîne en termes de visibilité grâce à ces matchs légendaires, il sait que la pérennité de Game Set & Talk passe par ce type de matchs : « Plus les matchs des tournois sont attrayants, plus les gens regarderont nos analyses… En conclusion, on est totalement dépendant de la physionomie de la saison et des gros moments forts, alors quand nous avons un match qui fait parler, il faut en profiter, développe Constantin. Il poursuit : Depuis 2016, les performances de Federer, Rafa et Djokovic ont eu de très grosses répercussions pour nous. »

Mais au début de l’aventure, c’était une tout autre affaire. Constantin commence par lancer quelque chose qui s’apparente à un «podcast », qui se reproduit chaque semaine. Il s’entoure d’une équipe composée de cinq chroniqueurs qui se donnent rendez-vous sur Skype pour décrypter l’actualité tennis. « On marchait à tâtons », mais c’était un long format, pas forcément adapté. Heureusement, ils s’en sont rendu compte quelques mois après. « L’idée, c’était de faire du décryptage complet, en pensant au fait que certains passionnés pouvaient louper des tournois et souhaiteraient se tenir au courant des faits. ‘C’était du kiff’. Mais ils réalisent que ce format était trop long ! », donc en septembre 2016, quelque chose de plus court apparaît, sous un format pastille. Puis le retour de blessure des deux géants du tennis en janvier 2017, Rafael Nadal et Roger Federer, motive l’équipe des cinq chroniqueurs à passer au format vidéo pour analyser les tournois du Grand Chelem et les Masters 1000.

« Il fallait raconter les faits sans occulter les clés tactiques ! »

 

Cette évolution s’explique par la volonté d’aller chercher plus loin dans les explications et dans les décryptages, car Constantin veut tout comprendre : la dimension mentale, la tactique mise en place et comment les joueurs se préparent : « Il fallait raconter les faits sans occulter les clés tactiques ! », répète-t-il. Et pour lui, c’était le format audio et vidéo qui s’y prêtait le plus. Petit à petit, est née cette volonté de débattre autour du tennis : « j’apprécie d’échanger mon point de vue, et de trouver des avis contradictoires… » C’est de ce dernier élément qu’est venu le TALK, dans le nom de la chaîne. Constantin ne maîtrise ni les montages, ni Photoshop mais rien ne l’arrête. « Je me suis dit pourquoi pas moi ? », et durant quelques semaines, il contacte des personnes de son carnet d’adresses qui « s’y connaissent en tennis. » Motivés par l’absence de contenu tennis sur Youtube, la vinaigrette a pris et l’aventure a débuté avec cette folle envie de partager son savoir tennistique.

Constantin se replonge dans ses débuts, reconnaissant que ce n’était pas évident, « on a monter en compétences, car il y a une longue partie du montage qu’on ne soupçonne pas quand on regarde.

Le passage d’audio à la vidéo où on affiche sa tête… C’était excitant, on voulait connaître la répercussion que cela pouvait avoir. Avec l’Open d’Australie de 2017, on a eu pas mal de retours, puis on a gardé le format, car c’était le bon ! »

« Il faut mettre en lumière les matchs »

 

La chaîne YouTube se focalise dorénavant sur les Majeurs et les Masters 1000. Les 5 chroniqueurs (Constantin, Alex, Grégoire, Joris et Max) remplissent un calendrier annuel où chacun remplit ses disponibilités à l’avance pour établir les tours de tournage. « Mais on garde des leviers, s’il y a des surprises ou des grosses affiches, car c’est l’imprévu qui a le plus de répercussions ! », ajoute ce fan de Rafael Nadal. Le rythme est répétitif, tirage au sort et pronostics en amont des tournois, puis quand la semaine où la quinzaine commence, il y a des preview qui donnent les clés tactiques des matchs, l’état de forme des tennismen ou tenniswomans. « Il faut mettre en lumière les matchs, répète-t-il, et puis on prend la lumière quand on réalise des pastilles pour réagir à chaud sur les polémiques, comme Djoko qui se fait éliminer par exemple. » Pour l’équipe, le tournoi se termine par un classique : preview + review des finales, bilan de la quinzaine et projection pour le futur. « C’est à ce moment-là que le TALK devient capital, car on met en place le LIVE – à chaque tour de Grand Chelem pour que les talkers participent eux aussi, sur un format long avec une table ronde. » C’est à ce moment que la chaîne propose du contenu plus intemporel, avec des sujets sur la compréhension des failles des joueurs ou des questions concernant certaines performances que peu de personnes attendaient. Aujourd’hui, l’équipe propose également des Vlogs pour montrer les coulisses de certains tournois.

Finalement, Game Set & Talk, c’est une chaîne qui rassemble, en équipe et entre passionnés. Cependant, pour le natif d’Aix-en-Provence, c’est plus que ça ! « Game Set & Talk c’est le bon pote avec qui tu as envie de parler tennis. Nous les chroniqueurs, on se prête à ce jeu, celui des potes qui te ‘chauffent’ un match en te donnant les raisons de le regarder ! Le but est d’échanger sur notre passion et ça, c’est la récompense. » Cela va faire huit ans que la chaîne a été lancée et son fondateur en est fier. « Derrière, il y a une montée en compétences, par rapport au montage, à l’aisance à l’oral et puis c’est une sacrée organisation. » Constantin se remémore avoir franchi différents caps, du passage des 100, des 1000 et plus récemment des 10 000, qu’il perçoit comme « une réussite d’une équipe qui tourne bien ! » D’ailleurs, la chaîne de tennis commence à avoir de plus en plus d’intérêts et participe à certains événements avec les acteurs de la sphère tennis : Artengo, Asics, les éditions Amphora…

En-dehors de YouTube, GS&T a mis en place un Discord pour être présent et avoir une discussion permanente avec les talkers. Il y a cette envie d’être présent sur toutes les plateformes (X, Tik Tok, Instagram) afin de toucher le plus de monde. Mais ce qui crée une plus grande adhésion, c’est la World Tennis League. « Grâce à cette ligue, on a comme un fil rouge avec les personnes qui y prennent part. On a su capitaliser et créer notre propre communauté et ce jeu nous challenge tous ensemble. » C’est un jeu avec un concept simple : choisir un joueur différent pour chaque tournoi ATP, le choix se porte vers le joueur qui a le plus de chances d’être le plus performant. Au vu de son parcours, l’adhérent gagne des points ou non. Mais la grosse difficulté, c’est qu’il n’y a qu’une possibilité de choisir le même joueur durant toute la saison !

Et pour la nouvelle saison qui débute dès l’Open d’Australie, le YouTuber âgé de 28 ans envisage le meilleur pour 2024 : « Cela serait bien de se rapprocher des 15.000 abonnés petit à petit. J’ai l’envie de pérenniser cette chaîne et d’entamer plus de collaborations. On va se rendre à plus d’événements, tenter d’avoir des accréditations, chercher à faire découvrir les coulisses tout en promouvant les tournois de tennis. L’année passée, on a eu Arnaud Clément, la Monf’, cette année il faut mettre en avant tous les protagonistes du tennis : les préparateurs mentaux, les coachs... Il se prend même à rêver… j’aimerais vivre de cette chaîne, faire un plateau qui trouverait des similitudes avec Sans Filet

en venant débattre physiquement, puis se retrouver en soirée pour un débriefing. Si j’avais une baguette magique… Voilà ce que je ferai ! »

Le natif de Provence qui a d’ailleurs réalisé plusieurs de ses rêves, dont celui d’aller à la Rafa Academy en 2021, pendant la préparation de son Nadal, avant Roland-Garros avait eu le plaisir de le rencontrer. Maintenant il espère faire partie de sa probable tournée d’adieu en le rencontrant sous un autre masque, celui de youtubeur durant les tournois.