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L’Anvers du décor

Jannik Sinner, 2021, © Belga Photo / David Pintens / European Open

Habituellement coincé dans un embouteillage de tournois, l’European Open a profité de l’annulation de la tournée asiatique pour tirer son épingle du jeu. Grâce à son aura et sa position attractive au carrefour du Vieux Continent, la ville flamande est une destination prisée des globe-trotters du circuit. Remporté par le prodige Jannik Sinner, le tournoi d’Anvers a honoré une nouvelle fois sa réputation en réunissant un plateau de prestige pour 2021. Immersion en coulisses dans un des ATP 250 les plus appréciés de la planète tennis. 

Qu’il n’est pas simple d’exister dans un calendrier si dense en fin de saison ! Traditionnellement niché entre le Masters 1000 de Shanghai et les ATP 500 de Bâle et Vienne, le tournoi d’Anvers partage également ses dates avec Moscou et Stockholm, ses concurrents. Si la plus petite de ces trois villes est toujours parvenue à rayonner malgré cette importante effervescence, le réaménagement inédit de cette saison 2021 lui a permis de briller davantage. En effet, Covid oblige, la case Asie, déjà rayée en 2020, est une nouvelle fois passée à la trappe tandis que l’étape suédoise a été repoussée cette année au mois de novembre. 

Un casting cinq étoiles 

Devant ce calendrier allégé, les rescapés du virus ont ainsi pu attirer dans leurs filets un plus large éventail de stars. Si la Kremlin Cup a privé le tournoi belge du Top 10 mondial avec Andrey Rublev, local de l’étape, le casting XXL de l’ATP 250 d’Anvers n’avait rien à envier à celui de son homologue russe. Malgré les forfaits de taille de Dimitrov, Auger-Aliassime, Basilashvili, Carreño Busta, Norrie, Fognini et du tenant du titre Ugo Humbert, les organisateurs de l’événement avaient rassemblé sept membres du Top 20 avant que les premières balles ne fusent dans le complexe de la Lotto Arena. Bautista Agut, Opelka, Schwartzman, Sinner, Garín… Sans oublier également la relève avec la présence du talentueux Lorenzo Musetti et la surprenante révélation américaine de l’été, Jenson Brooksby. Et comme si ce n’était déjà pas assez, Sir Andy Murray, qui avait ému la planète tennis ici-même en 2019 en remportant le tournoi après son come-back, était aussi de la partie dans le rôle de la wild-card de luxe. « On aime bien avoir un mélange avec l’expérience de joueurs chevronnés comme Andy Murray et la fougue des jeunes talents de la Next-Gen comme Jannik Sinner. Les joueurs aiment jouer à Anvers et cela se traduit par un plateau d’une telle qualité. Au fil des éditions, notre tournoi prend de plus en plus d’ampleur. C’est évidemment une grande fierté », se félicite Dick Norman, directeur de l’European Open depuis 2018. 

Ancien joueur belge à la carrière honorable, le grand gaucher s’était révélé aux yeux du monde entier en 1995 sur le gazon sacré de Wimbledon. « J’étais lucky loser et j’ai atteint les huitièmes de finale à Londres en battant de grands joueurs comme Stefan Edberg, Pat Cash et Todd Woodbridge. C’était un super parcours complètement improbable », se remémore-t-il sourire aux lèvres. Celui qui a été 80e mondial à son top en simple s’est aussi illustré en double en fin de carrière en atteignant « la finale à Roland-Garros en 2009, l’année du sacre de Federer ». Après avoir raccroché les raquettes en 2013, Dick ne n’est pas détourné du monde du tennis. « Je suis resté dans le milieu et je suis encore régulièrement sur le terrain à entraîner et conseiller des jeunes. Puis en 2018, j’ai eu l’opportunité d’être directeur du tournoi d’Anvers et je l’ai saisie à deux mains. C’était l’occasion de croiser de nouveau mes anciens rivaux avec qui j’ai joué pendant de nombreuses années mais c’était surtout une grande fierté d’être à la tête d’un tel événement. »

European Open Director Dick Norman and CEO and Co-founder of Tennium Kristoff Puelinckx, © Belga Photo / Laurie Dieffembacq / Icon Sport / european Open

Anvers : les diamants sont éternels 

Si l’engouement autour d’Anvers est exceptionnel, il n’est toutefois pas une première dans son histoire. Les puristes et les anciennes générations se souviendront que la ville la plus peuplée de Belgique a longtemps rimé avec sommet du tennis mondial. « Anvers a toujours été une ville de tennis. Il y a une trentaine d’années se déroulait l’ECC (l’European Champion’s Championship) qui attirait les meilleurs joueurs de la planète », souligne l’ancien joueur professionnel. En effet, de 1982 à 1998, la cité flamande a séduit l’élite de la petite balle en promettant au triple vainqueur de l’épreuve – sur une période de cinq années consécutives – une raquette en diamants ! Exposé au sein de l’incontournable musée maritime aan de Stroom d’Anvers, l’objet de luxe, composé de 1700 pierres précieuses et de quatre kilogrammes d’or, était une véritable source de convoitises. Seul un homme, fondu dans un autre métal, le robot d’acier Ivan Lendl, couronné en 1982, 1984 et 1985, était parvenu à ravir le bijou géant estimé à 1,3 millions d’euros. Au cours de cette décennie, Ivan le Terrible trustera même à cinq reprises la compétition, faisant de lui le joueur le plus titré en terres flamandes. Outre l’imperturbable Tchèque, plusieurs autres légendes du tennis ont inscrit leur nom dans le panthéon du tournoi : John McEnroe, Goran Ivanišević, Richard Krajicek, Pete Sampras ou encore Michael Stich, tous d’anciens membres du Top 4. 

Enfin, comment ne pas associer la ville d’Anvers à sa française préférée Amélie Mauresmo ? Avec son incroyable triplé réalisé consécutivement en 2005, 2006 et 2007 aux « Proximus Diamond Games », nom du tournoi féminin apparu en 2002, la championne tricolore a imité Ivan Lendl en ajoutant la raquette de diamants dans son armoire à trophées. Cette page glorieuse du tennis anversois a également été marquée par ses héroïnes locales comme le rappelle Dick Norman. « Kim Clijsters a remporté le tournoi en 2004 après avoir échoué contre Venus Williams en finale l’année d’avant. Justine Henin s’est imposée également en 2008. Ce sont de superbes souvenirs qui ont marqué le public d’Anvers. »

Amélie Mauresmo, et Ivan Lendl avec leurs raquettes de diamants, © European Open

Kristoff Puelinckx : l’homme derrière le succès d’Anvers 

Disparu du circuit depuis 1998, le tournoi masculin renaît de ses cendres en 2016 sous l’impulsion d’un homme : Kristoff Puelinckx. Après avoir monté en 2006 la société Delta Partners, spécialisée dans les secteurs des télécommunications et des technologies, le businessman à succès s’est aperçu du potentiel infini des médias. « J’ai vu l’émergence des plateformes numériques et de la numérisation des contenus, en particulier dans le domaine du sport. Cela m’a semblé être une grande opportunité. Désireux de me lancer dans un autre projet entrepreneurial, je me suis engouffré dans cette voie et je suis rapidement arrivé au tennis », détaille-t-il. Passionné mais visionnaire avant tout, le Belge fait la connaissance en 2015 de Sébastien Grosjean, autre acteur fortement engagé dans sa discipline. « Nous avons décidé de créer l’entreprise Tennium avec une vision simple : construire une plateforme globale intégrée où nous organisons des tournois de tennis. » synthétise le Gantois. Le duo ne perd pas de temps puisqu’il rachète la même année les droits et la date de l’ATP 250 de Valence pour l’installer à Anvers. «Quand nous avons récupéré le tournoi, nous avons cherché différents pays et différentes villes pour l’organiser. Il y a toujours eu une forte tradition de tennis en Belgique, plus précisément à Anvers. Beaucoup de clubs gravitent autour de la ville. De plus, les gens ont encore de bons souvenirs des raquettes de diamants. Je pense notamment à Justine Henin et Kim Clijsters qui ont marqué les esprits en disputant des matches mémorables. » Empreinte de son héritage tennistique prestigieux, la municipalité flamande a rapidement encouragé la démarche. « Nous avons eu très vite le soutien du maire, Bart De Wever, un homme politique bien connu dans la région. Il nous a tendu la main dès le début et s’est montré favorable au projet. Cela a évidemment aidé à nous convaincre de venir ici il y a maintenant six ans », recontextualise Kristoff Puelinckx. 

Pari réussi donc pour le propriétaire du tournoi qui n’oublie pas de mentionner que son entreprise Tennium n’est pas uniquement derrière le succès de l’European Open. « Nous sommes également à la tête du tournoi de l’ATP 250 de Buenos Aires et du 500 de Barcelone. Cette année, nous avons élargi notre spectre en organisant activement des événements autour du tennis féminin. Nous avons mis en place l’ITF 80 000 de Valence qui se tenait en septembre et nous avons lancé deux tournois WTA en Amérique du Sud. L’un à Buenos Aires la première semaine de novembre et l’autre à Montevideo la troisième semaine du mois. Une grande première en Uruguay. »

Si elle excelle dans le management de tournois, la plateforme fondée par Kristoff Puelinckx s’investit également pour ceux qui y participent. Avec d’un côté l’expérience de champions, désormais sur la pente descendante, comme Feliciano López, Tommy Robredo ou encore Richard Gasquet, et de l’autre, la fougue des jeunes promesses danoise Holger Rune (123e), belge Zizou Bergs (186e) ou andorrane Victoria Jiménez Kasintseva (1ère mondiale chez les juniors), Tennium a fait le choix de l’éclectisme et de la complémentarité dans ses profils. « Nous représentons une cinquantaine de joueuses et joueurs de tout âge avec des progressions différentes. Nous leur proposons une large gamme de services avec notamment la mise en place d’un staff et d’un soutien financier si nécessaire », explique son fondateur. 

Accueil grand luxe 

Si le tournoi d’Anvers a retrouvé une place dans le calendrier mais surtout ses lettres de noblesse, ce n’est évidemment pas le fruit du hasard. « Anvers dispose d’un emplacement stratégique en Europe. Il est facile depuis n’importe quelle ville de se rendre en Belgique. C’est un avantage pour les joueurs de limiter les voyages, parfois éprouvants », éclaire le directeur du tournoi Dick Norman. Un constat partagé par son propriétaire Kristoff Puelinckx qui loue également les qualités relationnelles de son acolyte : « C’est une organisation très conviviale. Dick et sa femme ont une approche très familiale avec l’équipe présente. Il y a un effectif important en place ici qui est très proche des joueurs. Cela donne beaucoup d’attachement et d’attention à l’European Open. Je pense que cette touche personnelle rend le tournoi d’Anvers différent de beaucoup d’autres sur le circuit. » Avec une « équipe dévouée autour de 300 personnes » où fourmillent bénévoles, hôtesses, arbitres, personnel de nettoyage et de sécurité ou encore chauffeurs de taxis, les participants de l’European Open sont choyés le temps d’une semaine. « Je pense que cela donne un caractère spécial au tournoi et que les joueurs ont appris à l’apprécier. Certains sont très fidèles et reviennent chaque année. Ils sont sensibles à cette touche personnelle, à cette attention portée et au fait que l’on prenne soin d’eux », explique le leader de Tennium. 

Grâce à son rôle de recruteur de l’ombre, Anvers peut également compter sur son ambassadeur de luxe, Sébastien Grosjean, pour ferrer de gros poissons. Dans les colonnes du quotidien belge « La Libre », l’ancien 4e mondial était revenu en détail en 2019 sur sa mission : « Je fais en sorte de renseigner un maximum les joueurs sur les qualités du dispositif ici à Anvers et d’être attentif à leurs besoins. Cela se travaille évidemment en amont tout au long de l’année ». Inévitablement, le Marseillais est à l’origine de la « french touch » qui imprégne le tournoi depuis sa réinsertion dans le calendrier en 2016. Les statistiques le démontrent puisque ce sont les tricolores qui s’y sont le mieux illustrés. Quatre finales sont à noter côté Frenchy : Richard Gasquet (victorieux face à Schwartzman) en 2016, Jo-Wilfried Tsonga couronné en 2017 contre le même Argentin, Gaël Monfils défait en 2018 par Kyle Edmund puis Ugo Humbert titré en 2020 face à Alex De Minaur. Responsable également en grande partie des venues de Stan Wawrinka et Andy Murray lors de l’édition 2019, Sébastien Grosjean est un intermédiaire privilégié avec les acteurs du circuit grâce à son expérience d’ancien joueur. Un processus de recrutement explicité par Kristoff Puelinckx : « Grâce à Seb, entre autres, nous avons une relation plus large avec beaucoup de joueurs du monde entier ainsi qu’avec leurs agents. Nous avons de très bons liens avec eux. Nous entamons des conversations très tôt et nous sommes en mesure de convaincre les joueurs de venir ici. Ils savent qu’ils seront bien pris en charge à Anvers. En résumé, c’est un mélange d’une bonne réputation sur le circuit et de relations solides avec les joueurs. » Grâce à sa toile tissée aux quatre coins du globe, la marque Tennium sait se montrer convaincante. « Les autres tournois que nous organisons sur le circuit ainsi que notre réseau en tant qu’agents de joueurs nous aident grandement dans le processus. Il est bon de ne pas avoir seulement un tournoi local mais d’être un acteur mondial. Cela donne beaucoup plus de poids au moment de parler à des agents et des joueurs. Cela vous positionne donc très différemment. »

Si l’organisation de l’European Open est à la pointe, ses infrastructures le sont également. Un des autres arguments qui expliquent la notoriété de l’événement. « Nous sommes dotés d’une superbe salle, la Lotto Arena, qui peut accueillir 5000 spectateurs. Le public l’adore. Il n’y a que des places de qualité et il est impressionnant de voir les joueurs de si près », se réjouit Dick Norman. Les fans belges ne sont pas les seuls à avoir adopté ce court central intimiste. Les stars du circuit s’y sentent également à l’aise en proposant un tennis d’une extrême qualité. En effet, depuis sa réinsertion dans le calendrier ATP en 2016, le Palais des Sports d’Anvers a été le théâtre de nombreuses parties de haut-vol et d’images inoubliables. Encore présentes dans les esprits, les larmes d’Andy Murray de 2019 en font partie. Après deux opérations à la hanche et une retraite qui semblait inexorable, le guerrier britannique avait renoué avec le succès en triomphant de Stan Wawrinka au terme d’une finale époustouflante. Cette année, l’Ecossais a repoussé une nouvelle fois ses limites dans une Lotto Arena qui lui sied décidément à merveille. Malgré sa hanche métallique, l’ancien numéro un mondial a remporté un bras de fer titanesque de 3 h 45 au premier tour contre Frances Tiafoe (7-6, 6-7, 7-6). Un marathon dantesque inscrit dans le Hall of Fame de cette saison 2021, comme étant le match le plus long de l’année sur le format deux sets gagnants.

A l’inverse, l’ouragan Jannik Sinner n’aura pas traîné sur les courts d’Anvers pour remporter le cinquième titre de sa carrière. En mode rouleau compresseur, la pépite italienne a martyrisé tous ses adversaires lors de sa semaine belge avec sa puissance de frappe phénoménale. Aucun set perdu en route et une finale maîtrisée de A à Z contre un Diego Schwartzman impuissant, repoussé dans les bâches par les coups de boutoir de l’Italien (6-2, 6-2). A seulement 20 ans, l’élève de Riccardo Piatti, désormais 11e mondial, se repositionne dans la course à la qualification pour le Masters. 

Autre fait marquant de cette édition 2021, le retour complètement impromptu de Xavier Malisse sur les courts ! Huit ans après sa retraite, le Belge, reconverti dans le coaching, a dépoussiéré ses raquettes pour jouer aux côtés de son poulain Lloyd Harris en double. « Nous trouvions l’idée sympa de former cette paire originale entre un coach et son élève. On a surpris pas mal de gens avec cette wild-card ! » confie Dick Norman, fier du petit buzz créé par la nouvelle. 

 2021 : un nouveau rebond  

Si le public a répondu présent pour ce cru 2021, les organisateurs de l’événement n’avaient pas eu la même chance dans l’ultime ligne droite la saison dernière. « En 2020, nous avions fait l’effort de rendre le tournoi possible malgré la pandémie mondiale, sans savoir si l’on prenait des risques financièrement. Nous étions parvenus à rassembler du public en début de semaine puis le gouvernement belge a pris la décision de fermer la porte aux spectateurs à partir du stade des demi-finales. C’était un gros coup dur. Au lieu de l’apothéose attendue, nous avions eu droit à une ambiance morose en fin de tournoi », raconte Dick Norman. Avec le recul, le Belge préfère s’amuser de cette mésaventure qui aura permis à l’une de ses filles de repartir avec un petit cadeau du gentleman Grigor Dimitrov. « Elle regardait les demi-finales dans les loges VIP puisqu’il n’y avait pas de public. A un moment, elle a reçu un service de Dimitrov dans le visage. La balle avait rebondi très haut et était passée au-dessus des bâches. Elle a été surprise plus qu’autre chose mais cela n’a pas empêché Grigor de s’excuser en lui offrant son poignet-éponge au changement de côté. Elle l’a toujours. C’est un super souvenir. » 

Si l’anecdote fait sourire maintenant, c’est aussi parce que les organisateurs ont pu survivre à la menace Covid cette année. Avec un budget avoisinant les « 3 millions d’euros », l’ATP 250 d’Anvers, comme n’importe quel événement sportif d’ampleur internationale, compte évidemment sur sa billetterie pour rentabiliser son investissement. « Le prix de nos places a augmenté cette année. Les billets représentent environ 15% de nos recettes. C’est une part importante de revenus mais ce n’est pas la plus grande », détaille Kristoff Puelinckx. En effet, si la partie la plus lucrative se situe au niveau du sponsoring, les droits TV ne sont également pas en reste. « Ils se sont complètement envolés avec la démocratisation d’Internet et de ses plateformes. De plus en plus de fans suivent des matches depuis Tennis TV. C’est une source de revenus importante pour le tournoi », souligne Dick Norman. Et ce n’est pas celui qui a anticipé cette explosion il y a une dizaine d’années qui le contredira : « L’une de mes hypothèses de départ était que toute cette activité allait croître considérablement avec l’émergence des plateformes numériques. Les gens dépensent de plus en plus d’argent dans du contenu premium. J’ai supposé que ça allait faire grimper les droits médiatiques comme nous le voyons dans le football. Et c’est ce qu’il s’est passé. » 

Avec pas moins de 40 diffuseurs retransmettant la compétition dans 121 pays différents, la couverture médiatique de l’European Open dépasse largement les frontières du Vieux Continent. « Nos droits médias sont passés d’environ 15% à environ 25% aujourd’hui. C’est exponentiel », affirme le fondateur de Tennium. Une formidable résonnance mondiale pour le tennis belge et le tournoi d’Anvers qui n’en finissent plus de grandir.