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Crier, c’est tricher ?

© Hugues Dumont

Comme dans tout sport, les cris, les râles ou les grognements dus à l’effort ont toujours existé au tennis. Certains vociféraient plus fort que les autres, certaines plus souvent que leurs adversaires. Mais depuis Monica Seles et Jimmy Connors, le grunting  (soit littéralement le fait de « grogner ») a fini par envahir les courts et surtout les oreilles autour de ceux-ci. Principalement sur le circuit féminin, où Sharapova, Azarenka, Sabalenka et d’autres ont élevé le cri au rang de braillement forcé, voire tactique. Au point de faire régulièrement lever d’autres voix, pour un bannissement pur et simple.

 

Est-ce que crier, c’est tricher ? Si l’on se réfère au dictionnaire, le premier sens du mot tricher est : « Enfreindre discrètement les règles d’un jeu en vue de le gagner. » Ce qui donne une réponse claire à cette question qui agite les courts au moins depuis l’arrivée bruyante de Monica Seles à la fin des années 80. De discrétion, il ne peut être question. Pas plus d’infraction, aucune règle n’interdisant formellement au joueur de faire plus de boucan que les 15 000 spectateurs du court Philippe-Chatrier. 

Quoique, comme souvent, ça dépend. C’est compliqué.

En janvier 2018, dernier épisode en date de ce serpent de mer, le public de l’Open d’Australie se piqua d’imiter la bruyante Aryna Sabalenka. Caroline Wozniacki, qui remportera le tournoi et retrouvera la première place mondiale, rappelait ensuite que « nous avons déjà une règle existante : la Hindrance Rule (que l’on pourrait traduire par une entrave au déroulement du jeu, ndlr). C’est le rôle de l’arbitre de couper court. Et c’est aussi au joueur d’aller se plaindre. Et puis, quand certaines joueuses crient toujours de la même façon… on s’habitue, ce n’est pas très grave. Mais c’est différent quand le bruit change à chaque point. C’est à ce moment- là que tu commences à l’entendre. C’est le rôle de l’arbitre de dire : si tu veux crier, crie, mais il y a des limites. » Visiblement, la Luxembourgeoise Mandy Manella partage cet avis et, en finale du tournoi de Gstaad en juillet dernier, l’a tapageusement signalé à Alizé Cornet : « Tu peux pas crier pareil à tous les coups !? »

Dans le règlement WTA, qui compte pas moins de 480 pages, on peut en effet lire : « Toute entrave continue au jeu, comme le grunting, doit être appréhendée en adéquation avec la Hindrance Rule. » Celle-ci, dans un joli flou propice à toute interprétation, peut être considérée comme volontaire ou non (comme faire tomber son chapeau ou une balle de sa poche), et peut coûter une sanction aux points.

 

Sixties Grunter

Si l’on prend ici appui sur le règlement de l’association professionnelle féminine, c’est que le débat y est régulier et plus féroce. Voire urgent en 2012, quand Sharapova est en passe de retrouver sa place de numéro 1 mondiale et pousse des rugissements qui renvoient les exclamations de Seles au rang de miaulements. Opposée en finale de l’Open d’Australie à Victoria Azarenka, les deux joueuses se livrent un combat sportif mais aussi vocal, qui irrite. Les critiques fusent, au point d’obliger Stacey Allaster, alors patronne de la WTA, à s’exprimer sur le sujet. En résumé : non, l’association ne forcera pas les joueuses à changer leurs habitudes mais oui, il faut travailler sur le long terme avec les coaches et les académies pour éduquer les plus jeunes à la mettre un peu plus en sourdine. 

Ce n’est pourtant pas nouveau. Même avant Seles, dans les années 60 déjà, la jeune Vicki Palmer était la première à troubler le cours tranquille des parties de tennis, ce qui lui vaudra le surnom de the Grunter. « Les meilleurs joueurs criaient de temps en temps mais moi, j’étais la seule qui le faisait constamment. Parce que c’était ma manière de respirer quand je frappais la balle. »1 Depuis, toutes et tous diront la même chose : c’est comme ça que je respire quand je joue, depuis toujours. 

L’épisode 2018 se tassera, comme à chaque fois. Car le sujet est tendu. Faut-il imaginer un plafond de décibels acceptable avant sanction ? Comment le mesurer ? Une durée maximale du râle est-elle envisageable ? Faut-il interdire de changer de type de cri au cours du match, comme le soulignait Wozniacki ? Le cas échéant, peut-on, comme le sous-entendait à peine l’ancienne joueuse Pam Shriver sur Twitter en janvier (« Sabalenka a 347 cris différents. Quel talent ! »), clairement parler de triche ?

 

Les hommes aussi

Après avoir évoqué la bruyante WTA, sa CEO dira encore que « les hommes crient aussi sur le circuit professionnel. Mais notre ADN féminin le transmet d’une autre façon ». Un son aigu paraissant plus fort à l’oreille qu’un son grave, les femmes sont peut-être victimes du seuil de tolérance naturel. Ou d’une part de sexisme. Elle a en tout cas raison : chez les hommes aussi, ça gueule. Sans même parler des colères de McEnroe, l’exubérant Jimmy Connors a traversé les années 70 et 80 avec ses courts mais puissants borborygmes, faisant de lui le précurseur sur le circuit ATP. En 1981 à Wimbledon, un arbitre lui demandera même de baisser d’un ton, sans grand succès et aucune sanction. Fidèle à son image, le provocateur dira après le match qu’il « grognait bien cette année ».

Les AAAAH de Agassi (« Quand il lâchait un coup, son cri était bien plus fort que le bruit de la balle. Ça perturbait mon temps de réaction », rouspétait Ivan Lendl) ou les vigoureux cris de Muster provoquent déjà des débats dans les années 90. En 1992, un spectateur de la finale du tournoi d’Umag décide même de s’en mêler : « Les cris de ce joueur sont gênants pour son adversaire et l’empêchent de se concentrer. Je demande à ce que la partie soit rejouée en silence. » Le (vrai) gêneur sera évacué. 

Aujourd’hui, le joueur autrichien ne s’en souvient pas : « Je n’entends pas ce qui se passe autour de moi quand je joue. Je me concentre sur mon jeu », nous explique-t-il. « Ce n’était absolument pas calculé. C’est une technique de respiration que j’ai développée petit et je l’ai gardée toute ma vie. J’ai essayé de jouer sans faire ces bruits et ce n’était pas pareil… C’est juste quelque chose que je fais inconsciemment, naturellement. Un rythme de respiration qui me permet aussi de relâcher la pression. Il n’y a pas vraiment de bénéfice à ça. Par contre, si tu joues 5 heures, tu n’as plus de voix… Je joue encore et à 50 ans, je pousse les mêmes cris. »

Plus récemment, Nadal ou Djokovic sont aussi souvent cités en contre-exemples à l’élégance perpétuelle d’un Federer. « Chez les mecs, il y en a qui exagèrent parfois, qui jouent avec ça. Rafa de temps en temps… mais ce n’est pas énorme. Ça reste respectueux », nous glisse Henri Leconte. « Mais chez les femmes, c’est une catastrophe. Toutes les filles s’y mettent maintenant, il faut arrêter, c’est monstrueux. Par exemple, Sharapova et Azarenka sur le central du Rod Laver, c’étaient des décibels comme un 747 qui décolle. Pour moi, ce n’est pas possible. Je trouve qu’on devrait mettre en place une règle. » L’ancien champion français exagère à peine : Sharapova plafonne en effet à 101 décibels, soit le bruit d’un marteau-piqueur, quand Azarenka atteint les 105 dB. Michelle Larcher de Brito, avec ses 109 décibels, est à seulement 11 unités du « seuil de la douleur » et d’un avion au décollage. Serena Williams, qui a déclaré adorer le cri de Seles et s’en être inspirée, fait presque figure de petite joueuse avec à peine 89 dB, quatre de plus que sa sœur Venus mais quatre de moins que son idole. 

 

Triche et Boules Quies

Martina Navratilova allait dans le même sens que Leconte, en 2009 déjà, affirmant que « le niveau sonore atteint est inacceptable. C’est de la triche pure et simple. Il faut faire quelque chose. Il est important d’entendre le son émis par la balle dans la raquette adverse. Essayez de jouer au tennis avec des boules Quies dans les oreilles et vous verrez ce que je veux dire ». Face à elle, l’ancienne joueuse française Catherine Tanvier l’avait précisément essayé en 1985. Mais pour oublier le public, pas les vociférations adverses. Hasard ou non, elle a perdu 6-0 6-0. La même Tanvier se montre d’ailleurs tout aussi virulente sur le sujet : « Ce n’est pas normal. À l’entraînement, ce n’est pas du tout ça. Là on est dans le gueuloir. Il y a un côté provoc’, c’est une manière d’imposer une suprématie. »2

Dans le prestigieux New York Times, l’ancien arbitre Stanley Hirsch signait une tribune où il affirmait dès 1996 que les « grognements en deux syllabes de Monica Seles et Arantxa Sanchez Vicario n’en sont pas vraiment. Ce sont des cris ou des hurlements, comme un banzaï de guerre. C’est quelque chose de conscient à chaque frappe. Le grunt de Thomas Muster, qui ressemble plus à un aboiement, tient en une syllabe mais est également loin d’être spontané. (…) Arrêtons cela avant que chaque club de tennis ne sonne comme une porcherie ou un chenil ».3

L’aboyeur Muster ne partage pas cet avis. « Ce n’est pas tricher. Il y a beaucoup de choses que tu peux essayer de bannir… mais ça dépend de la personnalité du joueur, il ne peut pas réguler tout ce qu’il fait. Depuis Connors, c’est présent, pourquoi on l’interdirait maintenant ? Sharapova est un extrême mais c’est comme ça, deal with it. Je veux dire, tu repousses tes limites. Les types qui coupent du bois, à un moment donné ils commencent à pousser des cris. C’est une chose normale quand tu travailles dur physiquement, ce n’est pas quelque chose de bizarre ou inhabituel. »

© philippe BUISSIN / IMAGELLAN

Public singeur

Dans les faits, plus que les joueurs, c’est le public qui semble avoir les tympans fragiles quand les acteurs du spectacle braillent. Quand les spectateurs imitent Aryna Sabalenka en Australie, avec des relents sexuels du meilleur goût, l’arbitre demande de la « courtoisie pour les joueuses ». Au pluriel, car son adversaire ce jour-là est davantage agacée par ces imitations que par la nouvelle cheffe de file des hurleuses. « Certains crient, d’autres pas. Moi, ça ne me dérange pas. Si quelque chose comme ça réussit à vous déconcentrer, c’est votre problème. » 

Dix ans plus tôt, lors de la Fed Cup 2008, le très dissipé public israélien singe, entre les huées et sifflements, les cris de la Russe Maria Sharapova à chaque frappe. Ce qui ne l’a pas empêché de gagner et de déclarer qu’elle avait « aimé la folie du public ». En 2015 à Wimbledon, le quart de finale opposant Victoria Azarenka et Serena Williams est ponctué par les rires de la foule. « Je suis fatiguée par ces questions », dira la Biélorusse après le match. « C’est pénible parce que les hommes aussi crient. Je jouais à côté de Nadal et il faisait plus de bruit que moi. Pourtant, personne ne le fait remarquer. Pourquoi ? Je ne comprends pas. Les deux femmes sur le court donnent tout ce qu’elles ont et elles font du bruit. Est-ce un problème pour le tennis ? » 

Ou encore : Roland-Garros, 2009. Michelle Larcher de Brito, 16 ans, fait sensation. Mais surtout pour son sifflement long comme tir d’obus, « qui a pu être entendu jusqu’aux Champs-élysées, et a envoyé les pigeons de Roland-Garros s’envoler pour se protéger, les ailes sur les oreilles »4, peut-on lire dans la presse. Les tympans français se montreront aussi peu tolérants que les oiseaux. Et que son adversaire, cette fois. La Française Aravane Rezaï demandera aussi à l’arbitre de mettre un peu d’ordre de l’autre côté du filet. « Je suppose que c’était une tactique pour me désarçonner quand les choses ne se déroulaient pas comme elle le voulait. Et de mettre le public dans sa poche. C’est naturel chez moi, ça fait partie de mon jeu. Je ne peux pas arrêter ça comme ça », dira la première, quand la seconde dira que « c’était extrêmement fort et déplaisant ». 

 

Tactique contre-tactique

Si le public aime manifester son irritation, l’adversaire peut en effet aussi se montrer agacé. Voire tactique, finalement, en prenant pour prétexte de faire stopper la tactique de l’autre. 

La mal-aimée Monica Seles, dont le cri fut comparé à une dinde de Noël égorgée, une porcherie ou une cornemuse piétinée, entre autres joyeusetés, a ainsi vécu un Wimbledon compliqué en 1992. À 18 ans, elle est alors la joueuse qui fait peur et en quarts de finale, la Française Nathalie Tauziat se plaint auprès de l’arbitre. Trop de vacarme. En demi-finale, c’est Navratilova qui fait la même demande. « On s’était affrontées une demi-douzaine de fois avec Martina, et ça ne lui avait jusque-là jamais posé problème »5, dixit Seles, qui expédie la Tchéco-Américaine dans la troisième manche, bouche quasiment cousue. Arrive la finale face à la chouchoute Steffi Graf. Seles n’ose plus moufter et se fait moucher. La « pire décision de sa carrière », dira-t-elle ensuite. 

Sharapova a connu pareilles demandes adverses, la placidité en plus. Comme en 2003, quand elle dispute son premier Wimbledon à 16 ans. Elle affronte au premier tour l’Américaine Ashley Harkleroad, de deux ans son aînée, pour un match aux allures « de bande-son pornographique » si l’on en croit les articles de l’époque. « Plus fort » lui lancera au cours du match Harkleroad, s’attirant les rires et l’amour du public… mais l’indifférence de Maria, qui affirmera « ne pas avoir entendu. Ça fait partie de mon jeu depuis toujours ».

 

L’école Bollettieri

Le point commun entre Maria Sharapova, Monica Seles, Michelle Larcher de Brito, les soeurs Williams et André Agassi ? Tous sont passés par l’iconoclaste Nick Bollettieri, intronisé au Hall of Fame et plus célèbre des entraîneurs de tennis. « Un cow-boy non conformiste »6 aux méthodes particulières et parfois brutales, qui compte au moins dix numéros 1 passés par son écolage. Indissociable d’Agassi et autoproclamé père du tennis moderne, on le soupçonne aussi de faire brailler ses recrues dans un but clairement tactique.

L’Américain s’en défend. « Je n’ai jamais enseigné le cri mais je l’ai défendu, parce qu’un certain nombre de mes champions l’ont utilisé parmi l’arsenal de leurs armes. Ça a commencé avec Monica Seles. Elle était si petite, si fine… c’est comme si elle pouvait tomber chaque fois qu’elle frappait la balle. Elle pensait que quand elle se donnait à fond, elle devait faire du bruit… Ce que je suggérerais maintenant, c’est d’enseigner la respiration aux enfants. Mais je ne sais pas si les autorités ont la volonté pour cela. »7

 

Crie, tu taperas plus fort

Dans un document de l’académie Bollettieri rendu public, on peut lire la même chose. « Il existe un certain nombre de facteurs qui aident à la performance via une respiration optimale. Ce document a pour but d’aider à comprendre le spectre qui existe entre une respiration retenue et le grunting extrême. Le but n’est pas de battre son adversaire avec une tactique malhonnête ou non éthique. Le but est de fournir des mécanismes pour aider le joueur à gérer ses émotions. »8

Des études disent la même chose. Le grunting  peut améliorer la performance. En synchronisant précisément la respiration et la frappe de la balle, le focus, l’intensité et la force produite sont améliorés. En comparant des grogneurs et des silencieux, des chercheurs de l’université du Nebraska ont démontré que crier en frappant la balle augmente sa puissance de 3,8 % (et même 4,9 % au service, soit 7 km/h plus rapide). Comparaison est faite avec le lancer du poids ou du javelot… mais le tennis est un sport particulier. 

Hormis ses cousins de raquette, aucun autre sport individuel ne se joue en face à face, mais sans se toucher, comme c’est le cas dans un sport de combat. Il nécessite concentration avant explosivité dans l’effort, mais aussi endurance, physique et mentale. C’est ce qui explique le comportement spécifique du public et des joueurs. Il faut de la concentration avant de servir ou de recevoir mais aussi pendant l’échange. Tout n’est que géométrie, mathématiques, calcul d’angle de rebond et de retour, de vitesse et de force de frappe. Il faut déposer ses bombes à l’endroit où la déflagration fera le plus de dégâts9 mais aussi anticiper le coup suivant et la réponse à celui-ci. Comme une partie d’échecs ou de billard, l’effort physique en plus. Quand le point est gagné, le poing se lève pour soi-même. Il n’y a guère qu’en double ou en Coupe Davis et Fed Cup que les encouragements sont partagés, quand le sport se fait collectif. Si le public stimule, c’est quelque part au-delà de la bulle du champion, « détaché du regard des autres et de leurs attentes et pleinement plongé dans l’instant présent »10.

 

Qui triche quand

Une autre étude des universités d’Hawaii et de la British Columbia affirme de son côté que crier perturberait l’adversaire. En l’empêchant d’entendre le bruit de la balle frappée, son jugement de la trajectoire s’en trouverait altéré. Une augmentation du temps de réaction estimée à 30 millisecondes, soit un retard de 60 cm. Si l’on demande au public de ne pas gêner la concentration du joueur, déconcentrer son adversaire serait donc surtout une manière de filou de s’en charger soi-même ? 

L’autre définition du dictionnaire sur le mot « tricher » nous dit en effet : « se conduire avec mauvaise foi, trahir ce que l’on affecte de respecter. » Et si les cris ne nous dérangent pas, s’en plaindre à l’arbitre pourrait en être une autre, de tactique filoute. Mais qui triche quand ? « Pour moi, ça sert à se cacher derrière quelque chose et à intimider l’autre. Ou extérioriser certaines choses. Parce que Sharapova, à l’entraînement, elle gueule pas », selon Leconte. « Je pense que certaines joueuses grognent exprès en match, car elles restent silencieuses à l’entraînement », dénonçait pareillement Caroline Wozniacki.

Lors de son intronisation au Hall of Fame en 2014, Nick Bollettieri rappelait lui que si « crier faisait gagner des titres, tout le monde crierait le plus fort possible. Il ne faut pas oublier le talent ». Quelques années plus tôt, il affirmait qu’il ne s’agissait pas de triche, que Sharapova et les autres ne faisaient pas plus de bruit que d’autres athlètes dans un sport où l’agressivité est nécessaire. Mais qu’il fallait agir quand les cris « atteignent des niveaux au-delà de l’acceptable ». 

On le disait : ça dépend. C’est compliqué. Il faut ajouter l’étiquette, le fair-play, l’histoire… plus que dans tout autre sport  ! Peut-être se trompe-t-on. Derrière les cris d’orfraie, la vraie question, encore plus complexe, à laquelle le tennis n’a pas encore trouvé de réponse ne serait-elle pas : est-ce que tous les coups sont permis ? 

 

Article publié dans COURTS n° 2, été 2018.

1 Slate.com : « Tennis : An Aural History », 14 septembre 2011

2 Catherine Tanvier : « Je lâche mes coups… Comment le tennis-industrie a tué le jeu », 2017

3 New York Times : « Must Tennis Now Be Game, Set, Grunt ? », 8 juin 1996

4 The Guardian : « Michelle Larcher de Brito silenced by Aravane Rezaï », 29 mai 2009

5 Monica Seles : « Getting a Grip », 2009

6 – 7 Nick Bollettieri : « Changing the Game », 2014

8 The Tennis Space : « Special report : Nick Bolletieri’s grunting dossier », 4 janvier 2012 

9 « Le tennis est à l’artillerie et à la frappe aérienne ce que le football américain est à l’infanterie et à la guerre d’usure. » David Foster Wallace, « Revers et dérivées à Tornado Alley »

10 « Into the flow », Courts n°1